Il y a un an, Mathieu Hetzer et Quitterie Idiart prenaient la tête du CJD avec une ambition claire : transformer les modèles d’entreprise pour les rendre plus humains, plus durables et plus robustes. Depuis, cette ambition s’est concrétisée à travers une multitude d’initiatives portées collectivement par les membres du mouvement. Voici un aperçu des grandes avancées de cette première année, à travers les cinq piliers du CJD.
- Réfléchir pour anticiper
Face aux mutations économiques, sociales et environnementales, le CJD a renforcé en 2024-2025 sa dynamique de réflexion et d’anticipation. Plusieurs partenariats structurants ont été noués :
- La publication du guide La Performance Globale avec Bpifrance Le Lab ;
- Le soutien au lancement du parcours “Du cœur aux actes” avec Heart Leadership University ;
- Le développement de l’Alliance Inter-réseaux avec plusieurs acteurs dont le Mouvement Impact France, la Convention des Entreprises pour le climat, makesense, BCorp France et plein d’autres ;
- Le CJD est également devenu partenaire fondateur de GenAct, une initiative pour accompagner les dirigeants vers une économie régénérative.
En parallèle, le mouvement a pris part à plusieurs événements majeurs, parmi lesquels l’Université d’Été de l’Économie de Demain 2024, Big 2024, le So Good MAIF Festival ou encore le Sommet Benvivo. Nous avons aussi coorganisé une conférence inédite avec le C3D et Nicolas Chabanne, le fondateur de C’est qui le patron ? pour explorer de nouveaux modèles économiques adaptés aux PME.
Deux temps forts événementiels internes ont marqué l’année :
- La Rencontre du Réseau 2024, qui a réuni 1 000 membres autour du thème « Élan de Métamorphose »,
- et le lancement de la Convention JDoyenne pour la transformation, en partenariat avec la Fondation MMA des entrepreneurs du futur. Ce programme, mobilisant 50 JD sur trois sessions, vise à imaginer collectivement les parcours de transformation des entreprises.
Ce travail s’inscrit aussi dans une démarche prospective plus large portée par le CJD Lab, le think tank du mouvement, qui a engagé un chantier d’exploration des futurs modèles d’entreprise, en lien par exemple avec l’Université des Pluralités et la question de “l’entreprise qui vient” à l’horizon 2050.
- Se former pour progresser
Avec son organisme de formation intégré, certifié Qualiopi, le CJD accompagne les dirigeantes et dirigeants dans leur montée en compétences grâce à des formats à la fois pragmatiques, exigeants et profondément humains. En 2024-2025, la dynamique de formation a continué de s’intensifier partout sur le territoire.
- L’Université du Développement Personnel 2024 a réuni plus de 130 membres du CJD autour de 12 modules centrés sur la posture, la connaissance de soi et le leadership.
- La Journée de la Formation 2025 a ouvert un espace de co-construction pédagogique, mobilisant formateurs, membres engagés au sein de la formation pour repenser collectivement les pratiques.
- La Journée des Coperniciens 2025 a marqué la fin d’un parcours de formation de 3 ans, valorisant l’engagement de membres du CJD pleinement investis dans leur transformation.
- Plus de 40 forums formation ont été organisés en région entre juillet 2024 et juin 2025, rassemblant plus de 3760 adhérents autour de thématiques de formation variées.
- Une plateforme de ressources en ligne (version bêta) a été lancée, avec des contenus courts et pratiques (mini-vidéos, fiches outils) pour un apprentissage continu et agile.
- Expérimenter pour innover :
Expérimenter, c’est faire émerger des solutions concrètes aux grands défis économiques, sociaux et environnementaux. En 2024-2025, le CJD a poursuivi cette vocation de laboratoire vivant d’initiatives, en plaçant la transformation des entreprises au cœur des territoires.
Le Parcours Galilée, co-porté avec des partenaires territoriaux et soutenu par l’ADEME, a franchi une étape clé. Ce programme de (trans)formation de 24 mois a permis à des dirigeants de repenser en profondeur leur modèle économique, en s’ancrant dans les dynamiques sociales, écologiques et territoriales. Déployé dans quatre régions, il a confirmé la faisabilité d’une transformation systémique des PME à l’échelle locale, en mobilisant coopération, fonctionnalité et innovation collective. Une table ronde organisée par l’AIMS en juin 2025 a mis en lumière les premiers enseignements : redéfinition de la valeur, transformation des métiers, adaptation aux réalités territoriales. Les témoignages des membres du CJD engagés dans le parcours ont révélé l’intensité des changements vécus et la richesse des questions soulevées, confirmant qu’une transformation systémique à l’échelle des PME est non seulement possible, mais déjà en cours.
Cette volonté d’expérimenter s’est aussi traduite par une étude approfondie sur la semaine de 4 jours, menée avec la Région et l’Aract Occitanie. Les résultats, dévoilés en décembre 2024 à Paris, ont donné lieu à la publication d’un guide opérationnel pour aider les entreprises à repenser leur organisation du travail. Cette démarche, à la fois concrète et accessible, répond à une double exigence : améliorer le bien-être au travail tout en renforçant l’attractivité des entreprises.
Enfin, le projet Corepers, expérimenté en Rhône-Alpes par sept membres du CJD avec le soutien du FACT, a permis d’explorer les leviers d’une meilleure performance sociale. Quatre axes ont émergé : clarification du partage de la valeur, renforcement du dialogue social via les CSE, priorité à la formation et exploration du mécénat de compétences.
- S’engager pour influencer :
Cette année, le CJD a renforcé son engagement dans le débat public, auprès des institutions, des médias et des acteurs économiques, convaincu que les dirigeants ont un rôle essentiel à jouer dans les grandes transitions.
- Des prises de positions fortes et engagées :
L’année a été marquée par une prise de parole accrue du CJD, dans les médias comme sur les scènes institutionnelles et économiques. Le mouvement a porté ses convictions à travers plusieurs tribunes dans la presse, des interventions dans des événements phares comme le Salon international de l’Agriculture professionnel, l’Université de la Terre à l’UNESCO, les Rencontres de l’APEC, ou encore le séminaire « Transition écologique et transformation du travail » organisé par l’Anact au CNAM.
Le CJD a également pris part à plusieurs temps forts de réflexion collective sur les enjeux du travail. Il est intervenu lors de la table ronde organisée par L’Opinion sur l’employabilité des seniors, contribuant à faire entendre la voix des dirigeants sur cette question stratégique. Le mouvement a également participé aux échanges menés avec la CFDT Cadres autour des mutations du travail et de l’encadrement. Enfin, à l’invitation de l’UODC, Quitterie Idiart, vice-présidente du CJD, a partagé sa vision d’une entreprise robuste fondée sur la coopération, soulignant l’importance de bâtir des organisations capables d’encaisser les chocs et de faire du collectif un levier de résilience.
Cette visibilité s’est accompagnée de prises de position claires sur les enjeux politiques et économiques du moment. Face à l’instabilité institutionnelle liée à la dissolution de l’Assemblée nationale en juillet 2024 et aux débats sur la motion de censure, le CJD a réaffirmé la nécessité d’un cap lisible pour les entreprises, dans une période où la transformation économique exige constance, vision et responsabilité.
Le mouvement a pris part à plusieurs consultations stratégiques, en défendant une directive CSRD à la fois ambitieuse et adaptée aux PME, et en exprimant une position claire en faveur du maintien de la directive européenne sur le devoir de vigilance. Sur la simplification administrative, le CJD a porté la voix de plus de 500 JD lors d’une rencontre avec la ministre Véronique Louwagie, appelant à moderniser les procédures sans renoncer aux outils de régulation.
Cette dynamique d’influence s’est également traduite par des actions concrètes sur la transition écologique. Le CJD a participé à la consultation nationale sur le Plan d’adaptation au changement climatique et lancé, en partenariat avec l’ADEME, le programme ACT Pas-à-pas pour accompagner dix entreprises vers la neutralité carbone.
Des temps forts mobilisateurs pour embarquer le collectif :
Tout au long de l’année, le CJD a mobilisé son réseau à travers des temps forts fédérateurs, porteurs de sens et de transformation.
- La jeunesse :
En mars 2025, le Mois de la Jeunesse a permis aux sections et régions de se mobiliser autour de l’insertion professionnelle, de l’entrepreneuriat et du dialogue intergénérationnel. De nombreuses initiatives ont vu le jour partout en France : ateliers, rencontres, plénières co-construites avec les jeunes, immersion en entreprise, défis collectifs…
En parallèle, le lien avec la communauté “Les entreprises s’engagent” a été renforcé avec la signature d’une convention lors du festival UNIQUES, sous le haut patronage d’Astrid Panosyan-Bouvet, Ministre Chargée du travail et de Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail et co-président Les entreprises s’engagent. Le CJD s’est aussi fortement impliqué dans la campagne “1 élève, 1 stage”, en soutenant l’organisation de stages de seconde à l’échelle nationale.
Le CJD a officialisé également son partenariat avec la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE). Cette synergie ouvre la voie à des projets concrets sur les territoires, au service des jeunes, de la diversité et du bien commun.
- La planète :
En mai 2025, la 3e édition du Mois de la Planète a mis en lumière l’engagement environnemental des membres du CJD sur tout le territoire. De nombreuses actions concrètes ont été partagées : plénières thématiques, ateliers, expérimentations en entreprise. Grâce au comité de pilotage Planète, des outils pratiques ont été diffusés à l’ensemble du réseau : fiches pédagogiques, modules de formation, guides et expériences collectives comme The Week ou l’atelier 2tonnes.
Dans ce contexte, le CJD a souhaité sonder ses membres pour mieux cerner leur perception de la transition écologique. Entre le 21 et le 28 mai 2025, près de 400 dirigeants du mouvement ont partagé leur ressenti dans le cadre d’une consultation nationale. Résultat : 82 % des répondants considèrent la transition écologique comme un enjeu stratégique à cinq ans, et appellent à des moyens d’accompagnement plus lisibles et plus pérennes pour franchir ce cap.
Le mouvement a également poursuivi son engagement pour une économie plus inclusive avec le COPIL Inclusion, Diversité et Égalité (IDÉE), qui a lancé un questionnaire d’auto-évaluation sur la diversité, l’inclusion et l’égalité professionnelle.
Ces temps forts ont confirmé l’énergie du mouvement à transformer l’entreprise de l’intérieur, en embarquant largement ses parties prenantes.
Un engagement bénévole au cœur du mouvement :
Chaque année, des milliers de membres du CJD s’investissent dans l’animation des sections, les commissions, les comités de pilotage ou les instances nationales. Ce volontariat, exigeant et profondément humain, permet au mouvement de rester aligné avec ses valeurs et ancré dans les réalités du terrain.
En 2024-2025, plusieurs temps forts sont venus soutenir et valoriser cet engagement.
- En septembre, plus de 120 JD se sont réunis pour la 4ᵉ édition de CJD is School, à la Cité Fertile de Pantin, autour d’ateliers sur la transition écologique et sociale, les nouveaux modèles d’entreprise et les outils d’accompagnement comme le GAD.
- En janvier 2025, l’événement Des Racines et des JD a permis de former 60 futurs animateurs du Parcours JD à travers deux jours de transmission intense et de partage.
- En février 2025, la Journée des Dauphins a accueilli les futurs présidents de section et de région pour les préparer à leurs nouvelles fonctions.
- Enfin, en juin 2025, plus de 1 000 membres se sont retrouvés à Campus pour être formés aux fonctions d’animation et de bureau, un temps fort de formation, d’énergie collective et de transmission.
Ces événements, pensés pour former, fédérer et inspirer, illustrent une conviction forte : l’engagement bénévole est non seulement le socle du mouvement, mais aussi un formidable levier pour faire évoluer les entreprises et la société.
- Développer pour pérenniser :
Cette année, le CJD a engagé plusieurs actions structurantes pour renforcer son impact et accompagner son développement dans un contexte en mutation.
Le mouvement a poursuivi son implantation territoriale avec l’ouverture d’une nouvelle section à Auray en Bretagne.
En parallèle, deux comités de pilotage ont vu le jour : Transformation, Digital, pour structurer les grands chantiers internes. Côté outils, des kits pratiques dédiés au recrutement, à l’intégration et à la fidélisation ont été mis à disposition des sections, renforçant leur capacité d’action locale.
Cette dynamique s’est appuyée sur une écoute active du réseau, avec trois baromètres du moral réalisé en 2025 auprès de tous les membres du CJD : épanouissement personnel, confiance en l’avenir et équilibre de vie restent stables, mais la charge administrative demeure un sujet de préoccupation.
Enfin, la communication du mouvement s’est développée notamment avec la série vidéo « 5 minutes inside » qui entretient un lien régulier avec les membres, tandis qu’une stratégie éditoriale renforcée sur LinkedIn, permet de porter plus largement la voix du CJD et de valoriser ses prises de position dans le débat public.
Cette première année du mandat 2024–2026 a été marquée à la fois par des décisions structurantes pour le mouvement et par le lancement de projets enthousiasmants, portés collectivement. Elle a permis de poser des fondations solides, en renforçant nos outils, notre réseau et notre capacité à faire entendre une voix singulière dans le débat public.
“Ce qui nous anime, jour après jour, c’est de proposer du concret aux JD, de faire rayonner le CJD avec cohérence et de rester fidèles à ce qui fait notre ADN : dire ce que nous faisons, faire ce que nous disons” (sous un format de citation).
Rendez-vous à la rentrée pour continuer à transformer, ensemble, nos entreprises et nos territoires.