Pollution, dérèglement climatique, inégalités… Les remèdes aux maux actuels ne viendront pas du haut. C’est une évidence aujourd’hui. C’est aux acteurs locaux de s’auto-organiser pour trouver leurs propres solutions et inventer une nouvelle société.
L’ouvrage d’entretien entre Rob Hopkins et Lionel Astruc – Le pouvoir d’agir ensemble, ici et maintenant -constitue une exploration de la manière dont les communautés peuvent se mobiliser face aux crises écologiques et sociales. L’auteur ne se contente pas de grands principes : Hopkins s’appuie sur des exemples concrets pour démontrer le potentiel de l’action collective.
Un des exemples marquants du livre est celui de Totnes, au Royaume-Uni. Cette petite ville est devenue le fer de lance du mouvement des villes en transition, initiative lancée par Hopkins lui-même. En encourageant la consommation locale, la production alimentaire durable, et les projets énergétiques communautaires, Totnes démontre qu’une approche locale peut avoir un impact global.
Un autre exemple frappant provient de l’expérience de la monnaie locale, le « Totnes Pound », destinée à soutenir l’économie locale et à créer une résilience face aux crises financières. Cette initiative démontre comment des solutions innovantes peuvent émerger lorsque les communautés se mobilisent autour d’une vision commune. Un exemple qui n’est pas sans rappeler le projet TERA, de Frédéric Bosqué.
Sortir du cadre
Dans son ouvrage, Hopkins met également en lumière l’importance de l’imagination dans la transition écologique. Il décrit comment l’éducation actuelle, souvent axée sur la conformité, bride notre capacité à inventer des solutions aux défis contemporains. Pour combattre cette inertie de la pensée à sortir du cadre, il cite des initiatives éducatives alternatives qui favorisent la créativité et la pensée critique.
Le pouvoir d’agir ensemble, ici et maintenant n’est pas un simple catalogue d’exemples réussis ; c’est un appel vibrant à repenser nos modes de vie, à favoriser la collaboration et à reconnaître la puissance de l’action collective face à l’adversité. « Il faut agir, un point c’est tout! Lorsque vous passez à l’action tôt ou tard, le gouvernement essaie de vous rejoindre. Les gouvernements sont réactifs et non proactifs. Agir est donc un levier puissant qui permet de montrer qu’une démarche est possible. »
L’ouvrage de Hopkins est une invitation à voir au-delà des défis immédiats pour imaginer un monde où les communautés sont autonomes, résilientes et profondément connectées. C’est un appel à l’optimisme : malgré les obstacles, nous avons le pouvoir d’agir ensemble, ici et maintenant.