Toute communication est à la fois message et relation

Paul Watzlawick nous rappelle que nous ne pouvons pas ne pas communiquer. Un silence, parfois, est aussi expressif qu’une phrase. C’est le premier axiome de la communication. Le second nous enseigne que toute communication est à la fois contenu et relation.

Vous sortez d’une réunion importante au cours de laquelle vous vous êtes longuement exprimé sur un sujet délicat. Un collègue vous glisse à l’oreille « Bravo, tu as été brillant ! ». Comment interprétez vous cette phrase ?

Si ce collègue vous apprécie et si vous l’appréciez aussi, nul doute que vous lui répondrez par un chaleureux « merci », accompagné d’un sourire reconnaissant. Si, au contraire, ce collègue vous indispose, si votre relation avec lui est conflictuelle, votre réaction sera toute différente. Vous y verrez une marque d’hypocrisie ou une attaque pleine d’ironie.

Les mêmes mots produisent des interprétations – et donc des comportements – très différents. La nature de la relation influe sur l’interprétation du contenu du message.

Lorsque nous communiquons au quotidien, nous ne transmettons pas un simple contenu informationnel à travers les mots que nous prononçons. Nous méta-communiquons, c’est-à-dire que nous communiquons sur la communication.

La qualité de la relation entre ici en jeu. Plus la relation entre deux personnes dysfonctionne, plus le contenu passe au second plan et se trouve sujet à interprétation.


[1] Janet Helmick Beavin, Don D. Jackson, Paul Watzlawick, Une logique de la communication, Points, 2014.

Crédit Photo : Can Stock Photo – creatista

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